Pas d’abeilles, pas de pommes… ou presque

La plupart des pommiers ont absolument besoin d’un second arbre d’une autre variété pour réussir à produire des fruits de manière intéressante. C’est ce qu’on appelle la pollinisation croisée. Et qui dit échange de pollen, dit transporteur de pollen. Dans le rôle du commis voyageur par excellence, l’abeille règne en reine.

Pas d’abeilles, pas de pommes… ou presque

La science le démontre, de tous les insectes butineurs qui visitent les fleurs de pommiers, 97% sont des abeilles. Il est aussi prouvé qu’une ruche à proximité d’un pommier peut doubler la production de fruits.

Quand on prend la production de pommes au sérieux, la période de floraison est le moment critique. C’est là que tout se joue. Si les deux pommiers ne fleurissent pas en même temps : peu de pommes. Si le pollen du pommier A est incompatible avec le pommier B : peu de pommes. Si les abeilles ne sont pas au rendez-vous : très peu de pommes.

Voilà pourquoi il est si important de prendre soin de nos belles butineuses. Les pesticides, en particulier ceux de la famille des néonicotinoïdes, peuvent être toxiques pour les pollinisateurs. On encourage aussi les abeilles sauvages à se multiplier en leur offrant une diversité de floraisons tout au long de la saison. Le plus souvent solitaires, ces abeilles indigènes vivent dans de petits trous dans la terre. En évitant de biner ou de sarcler les plates-bandes, on les aide ainsi à s’installer confortablement.

Par chance, il existe des pommiers dits autofertiles, qui sont capables de fructifier sans une pollinisation croisée. Cela augmente d’un trait le nombre de pommes produites, mais imaginez le résultat quand les abeilles viennent se mettre le nez dans vos affaires…