Chaque année, des millions de Québécois cultivent des tomates, soit dans leur potager ou sur leur balcon. Tout le monde, oui, tout le monde a un truc secret bien à lui pour obtenir des tomates défiant la décence. Voici un condensé des meilleures astuces pour cultiver des tomates gigantesques.
D’abord et de toute évidence, ce n’est pas en plantant des variétés de tomates cerises que l’on récoltera celle qui remplira un sandwich avec une seule tranche. Le choix de la variété y est pour beaucoup.
Le truc le plus souvent partagé est de planter profondément. Oh miracle, quand on enterre une portion de la tige d’un plant de tomate, celle-ci développe des racines. Plus de racines, plus de portes d’entrée pour la nourriture. Quelques centimètres de plus sous terre sont donc bénéfiques. D’autres plantent les tomates dans une tranchée, qu’ils renchaussent au fur et à mesure de la croissance des plants. Une autre variante de cette technique est de planter les plants à la diagonale, permettant ainsi aux racines existantes de ne pas suffoquer sous 30 cm de terre. Oui, les plants ont l’air fous au début, mais ça s’améliore avec le temps.
Un bon déjeuner
Le dimanche, c’est le brunch! Les coquilles d’œufs broyées le plus finement possible et le marc de café (ce qui reste dans le filtre) sont mélangés et introduits dans le sol au pied des plants de tomates. Le calcium des œufs est essentiel au développement des fruits et le café fournit de l’azote.
Même si aucune étude ne confirme son efficacité, le sel d’Epsom est aussi utilisé, avec parcimonie, pour combler les carences en magnésium. Une petite poignée par mois au pied de chaque plant, pas plus.
Pour quelques jardiniers, ça ressemble plus à un souper, car on dépose des restes de poisson (arêtes, tête et queue) au fond du trou de plantation. D’autres y vont de mélanges savants contenant du fumier, du compost de feuilles (ingrédient secret de Gordon Graham, ancien détenteur du record Guinness de la plus grosse tomate (Dan Sutherland, le nouveau champion ne partage pas sa recette)), du bran de scie, de l’os fossile, du vermicompost, des cartons d’allumettes.
L’eau, oh que oui
Les meilleures potions magiques ne seront d’aucun effet si la plante vient à manquer d’eau. Tous les jours, il faut arroser généreusement et abondamment. Tuyaux suintants enfouis raccordés à une minuterie, baril d’eau de pluie… même l’eau évacuée par le climatiseur peut servir!
La recette parfaite est donc personnelle à chacun et c’est par l’expérimentation que l’on trouvera ce qui donne des résultats concluants chez soi. Bonnes expériences et vive les sandwichs à une tranche!
Julie Boudreau