Les oasis pour monarques: plus que jamais la solution à la protection de l’espèce

Avec la décision de l’Insectarium de Montréal de ne plus poursuivre son programme Monarque sans frontière, l’approche pour sauvegarder les populations de monarques en péril effectue un virage. Plus que jamais, les jardins fleuris font partie de la solution.

Les oasis pour monarques: plus que jamais la solution à la protection de l’espèce

Chaque année, les papillons monarques effectuent une incroyable migration, entre le Québec et les montagnes du Michoacán, au Mexique. Chaque année, ce périple de près de 5000 km est parsemé d’embuches. Destruction des aires d’hibernation, perte de milieux naturels propices à la reproduction, changements climatiques… Pas facile d’être un monarque ces temps-ci….

La création d’habitats propices à la reproduction des papillons monarques est la contribution nord-américaine à la survie de cette espèce à l’avenir précaire. Cette oasis repose tout d’abord sur la principale source de nourriture des chenilles de monarques, l’asclépiade. Pas d’asclépiades, pas de monarques. C’est aussi simple que cela.

L’idéal est de créer un espace naturalisé dans un endroit calme et à l’abri des vents. Pour en faire un espace tout aussi joli qu’utile, on accompagne l’asclépiade de fleurs que les monarques aiment butiner. Les eupatoires maculées, les achillées, les verges d’or et les asters de Nouvelle-Angleterre sont d’excellents choix. Chez les variétés ornementales, on peut aussi considérer les sédums et les vernonias, une grande vivace issue des prairies américaines. L’important, c’est la diversité. Concentrons les floraisons entre juin et septembre, période où l’on est plus susceptible d’accueillir les monarques en sol québécois. Évidemment, c’est un jardin sans pesticides. On complète ce paradis du papillon avec un petit point d’eau ou une grosse pierre qui accumule la chaleur du soleil.

La beauté de l’oasis pour monarques est qu’il devient inévitablement une oasis pour des centaines d’autres insectes, d’oiseaux et de petits animaux. En sauvant les monarques, on contribue nécessairement à sauvegarder la biodiversité.

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